SEMAINE 23 – MERCREDI
Lecture biblique: Ac 18:5, 11; 9:11, 22; 13:5; 14:1; 17:1-3
LA MANIÈRE DE PRÊCHER DE PAUL
La principale chose que nous devons voir dans le chapitre 18 des Actes est la manière dont Paul prêchait. Selon Actes 18:5, *« quand Silas et Timothée furent descendus de Macédoine, Paul se consacra entièrement à la parole, attestant aux Juifs que le Christ est Jésus. »* Le verset 11 nous indique qu’il demeura à Corinthe *« un an et six mois, enseignant parmi eux la parole de Dieu. »* Là, il alla d'abord à la synagogue pour témoigner aux Juifs que Jésus est le Christ. Lorsqu’ils résistèrent et blasphémèrent, *« Paul secoua ses vêtements et leur dit : Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, j’en suis pur, dès maintenant je vais vers les païens. »* (v. 6). Il resta ensuite à Corinthe pour enseigner la parole de Dieu.
Actes 18:5 indique que lorsqu'il était à la synagogue, il abordait directement la question en témoignant que Jésus est le Christ. Cependant, lorsque nous prêchons l'évangile aux incroyants, nous pensons peut-être qu'ils ne nous écouteront pas si nous leur parlons immédiatement et directement du Seigneur.
Selon notre conception, nous avons besoin d'une certaine ouverture pour leur prêcher l'évangile, ou d'un moyen de capter leur attention. Je ne dis pas qu’il ne faut jamais user de tels moyens, mais nous devons toujours nous rappeler notre tâche : elle n’est pas de faire autre chose que de présenter le Christ aux pécheurs et, surtout, de leur transmettre le Christ. Certains diront qu'il est très difficile de présenter directement le Christ aux incroyants. Je suis d’accord que c’est difficile, c’est pourquoi nous devons apprendre à avoir le pouvoir et l’impact nécessaires.
LA PUISSANCE PAR LA PRIÈRE, LA PAROLE ET L’ESPRIT
Si nous voulons avoir de la puissance et de l’impact en prêchant l’évangile, nous devons prier. Il n’est pas nécessaire de prier jusqu’à parler en langues pour recevoir cette puissance. Nous pouvons l’obtenir par la prière sans parler en langues. D’ailleurs, j’ai connu plusieurs personnes qui parlaient en langues mais qui n’étaient pas du tout puissantes dans la prédication de l’évangile.
Permettez-moi de partager une conversation que j’ai eue, il y a de nombreuses années, avec un ami chrétien à Chefoo, ma ville natale. Cet ami était le leader d’un groupe pentecôtiste. Je le connaissais depuis longtemps, et le lieu de réunion de ce groupe était tout proche de celui de l’église. Un jour, cet ami vint me voir pour me convaincre de suivre la voie pentecôtiste. Comme nous étions amis, je l’encourageai à parler ouvertement et honnêtement. Je lui dis : *« Frère, vous êtes venu me voir dans l’intention de me convaincre de pratiquer les choses pentecôtistes. »* Lorsqu’il me confirma que telle était son intention, je lui dis que j’étais très heureux d’en discuter avec lui.
Je lui demandai pourquoi il était si enthousiaste à propos des pratiques pentecôtistes. Il répondit que c’était parce qu’il croyait qu’en parlant en langues, on pouvait recevoir de la puissance. Je lui dis alors : *« Frère, examinons les faits. Je ne suis pas favorable aux pratiques pentecôtistes, mais vous les pratiquez depuis des années. Comparez le nombre de personnes dans votre congrégation avec celui dans la nôtre. Vous affirmez avoir de la puissance parce que vous parlez en langues, mais vous n’êtes qu’environ cinquante. Nous ne parlons pas en langues, mais nous avons des centaines de personnes, amenées au Seigneur par la prédication de l’évangile. Où est alors votre puissance ? Vous parlez en langues, mais vous n’avez pas de puissance. Nous ne parlons pas en langues, mais nous avons une véritable puissance. Savez-vous d’où vient cette puissance ? Elle vient de la prière. »*
Je lui témoignai ensuite à propos de notre pratique de prêcher l’évangile pendant le Nouvel An chinois. Au lieu de célébrer, les frères de l’église de Chefoo se préparaient pour prêcher l’évangile à leurs proches, voisins et amis. La veille, qui est une fête traditionnelle en Chine, était pour nous un moment de jeûne et de prière. Le lendemain, premier jour de l’année, nous rencontrions nos proches et amis pour prêcher. Cette prédication était portée par une grande prière. Pendant que je prêchais, de nombreux frères restaient dans des pièces séparées pour prier jusqu’à la fin du message. La puissance que nous expérimentions dans cette prédication venait de la prière. Je dis à mon ami que nous comptions sur la prière, et non sur le parler en langues.
LA PAROLE ET L’ESPRIT
J’ajoutai deux autres raisons pour expliquer notre puissance : la Parole et l’Esprit. Nous prêchons selon la Bible, qui est la vérité et qui contient la puissance. De plus, nous croyons que l’Esprit, qui habite en nous et repose sur nous, est la source de cette puissance.
En prêchant l’évangile, nous ne devons pas adopter des moyens étranges. Prenons la voie de la prière, de la Parole et de l’Esprit. En agissant ainsi, nous aurons un véritable impact.
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