et la situation terrible de Revenir-En-Arrière
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mercredi 16 juillet 2025
Le Pèlerin, semaine 5, vendredi, chapitre 17
et la situation terrible de Revenir-En-Arrière
lundi 14 juillet 2025
Le Pèlerin, semaine 5, mercredi, chapitre 15
LE PÈLERIN
CHAPITRE 15
SEMAINE 5 - MERCREDI
Lire et prier : «Je mettrai sur son épaule la clé de la maison de David : quand il ouvrira, nul ne fermera; quand il fermera, nul n’ouvrira.» (És 22.22)
Chrétien et Espoir emprisonnés par le géant Désespoir (2)
Ainsi, dès que le géant se leva, il s’arma d’un terrible fouet et descendit à la prison. Il commença par les injurier, les traitant de chiens, et, bien qu’ils ne répondissent rien de mal, il se jeta sur eux, les frappant si violemment qu’ils ne pouvaient plus bouger, même pas se tourner d’un côté à l’autre sur le sol. Cela fait, il se retira, les laissant seuls dans leur misère, pleurant leur malheur. Ainsi passèrent-ils cette journée, seuls, dans les sanglots et les lamentations amères.
La nuit suivante, Méfiance, informée de ce qui s’était passé, dit à son mari qu’il devait leur conseiller de mettre fin à leurs jours.
Le jour se leva. Le géant se rendit à la prison avec la même brutalité que la veille, et, voyant combien les prisonniers souffraient à cause des coups qu’il leur avait infligés, il leur dit :
—Puisque jamais vous ne sortirez d’ici, le mieux que vous puissiez faire, c’est de mettre fin à vos vies, par le fer, la corde ou le poison ; car, vraiment, comment pouvez-vous supporter une vie si pleine d’amertume ?
Mais ils insistèrent auprès du géant pour qu’il les laissât poursuivre leur chemin.
Désespoir les regarda avec colère et se jeta sur eux avec une telle violence qu’il les aurait sûrement mis en pièces, s’il n’avait été pris d’une de ses crises habituelles, qui le priva de l’usage de ses mains et l’obligea à se retirer, les laissant seuls à leurs réflexions.
Ils commencèrent alors à discuter pour savoir s’il valait mieux suivre le conseil du géant, et engagèrent entre eux ce dialogue :
Chrétien —Que devons-nous faire, mon frère ? La vie que nous menons est misérable, et je ne sais s’il vaut mieux continuer à vivre ainsi ou en finir une bonne fois. Mon âme préfère la mort au corps, et le tombeau à cette prison (Job 7.15). Devrions-nous suivre le conseil du géant ?
Espoir —Il est vrai que notre situation est terrible, et que la mort me serait plus agréable si nous devions rester ici pour toujours ; mais nous devons nous rappeler que le Seigneur du pays vers lequel nous nous dirigeons a dit : «Tu ne tueras point», et que s’il nous a donné ce commandement envers les autres, à plus forte raison cela s’applique à nous-mêmes. De plus, celui qui tue autrui ne détruit que le corps, mais celui qui se suicide détruit le corps et l’âme d’un seul coup. Tu parles du repos du tombeau ?
As-tu oublié où vont ceux qui tuent ? «Souviens-toi qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle» (1 Jn 3.15). Nous devons considérer que toutes les lois ne sont pas entre les mains de ce géant. Je crois que d’autres, comme nous, sont tombés en son pouvoir, et que malgré cela, ils ont échappé à ses griffes.
Qui sait si Dieu, qui a fait le monde, ne fera pas mourir ce géant Désespoir, ou ne permettra pas qu’un jour, il oublie de fermer le verrou, ou soit à nouveau frappé d’un mal qui l’empêche d’utiliser ses pieds ? Si cela arrivait, je suis décidé à agir avec courage et à tout faire pour m’échapper de son pouvoir ; j’ai été insensé de ne pas l’avoir déjà tenté, mais ayons de la patience et souffrons encore un peu ; l’heure de notre délivrance viendra ; ne soyons donc pas meurtriers de nous-mêmes.
Par ces paroles, Espoir réussit à calmer momentanément son frère, et ils passèrent ainsi ensemble cette journée dans les ténèbres, dans un état des plus douloureux.
Au crépuscule, le géant redescendit à la prison pour voir si les prisonniers avaient suivi son conseil ; et bien qu’ils ne se fussent pas suicidés, il les trouva presque sans vie, car, d’une part, le manque de nourriture, et d’autre part, les blessures reçues, les avaient affaiblis au point qu’ils respiraient à peine.
Les voyant encore vivants, le géant se mit en colère et leur dit qu’il aurait mieux valu pour eux ne jamais être nés plutôt que d’avoir méprisé son conseil.
Cette menace effraya grandement les deux prisonniers, et Chrétien faillit s’évanouir ; mais, reprenant tous deux un peu leurs esprits, ils reparlèrent encore du conseil du géant.
Chrétien paraissait enclin à le suivre, mais Espoir lui dit :
—Mon cher frère, as-tu donc oublié le courage que tu as montré tant de fois ? Apollyon n’a pas pu te terrasser, ni tout ce que tu as vu, entendu et éprouvé dans la Vallée de l’Ombre de la Mort. Que d’épreuves, de terreurs et de frayeurs as-tu traversées ! Et maintenant, je ne vois en toi que faiblesse et peur ! Ne suis-je pas ici dans la même prison que toi, moi qui suis, par nature, bien plus faible que toi ? Le géant ne m’a-t-il pas frappé comme toi ? Ne nous a-t-il pas privés de pain et d’eau ? Ne me plains-je pas, comme toi, d’être plongé dans d’épaisses ténèbres ? Exerçons encore un peu de patience. Souviens-toi du courage que tu as montré à la Foire de la Vanité, souviens-toi que ni les chaînes, ni la prison, ni la perspective d’une mort terrible ne t’ont effrayé, et supportons les maux présents avec autant de patience que possible, afin d’éviter la honte.
Ainsi passa un jour de plus. Le soir, la femme du géant lui demanda à nouveau des nouvelles des prisonniers, pour savoir s’ils avaient suivi son conseil. Le géant répondit que c’étaient des hommes sans fierté ni honte, qui avaient préféré tout endurer plutôt que de se suicider.
Elle lui répondit :
—Demain matin, conduis-les dans la cour du château, montre-leur les ossements et les crânes de ceux que tu as déchiquetés, et dis-leur que, dans moins de huit jours, ils subiront le même sort.
Ce fut fait ainsi. Le lendemain matin, le géant les mena dans la cour du château, selon les conseils de sa femme, et leur dit :
Ces ossements appartenaient à des pèlerins comme vous, qui ont violé mes terres, tout comme vous l’avez fait, et que j’ai déchirés quand bon m’a semblé, comme je le ferai avec vous d’ici peu. Retournez maintenant dans votre prison.
Et il les accompagna jusqu’à la porte du cachot, leur administrant encore de nombreux coups. Ils y demeurèrent tristes tout le jour du samedi, dans des circonstances aussi misérables que précédemment. Le soir venu, le géant reparla des pèlerins avec sa femme, étonné que ni les coups ni les conseils n’eussent eu raison d’eux.
—Je crains —dit la femme— qu’ils ne nourrissent l’espoir que quelqu’un vienne les libérer, ou qu’ils aient trouvé une fausse clé grâce à laquelle ils espèrent s’évader.
—Demain, je les fouillerai —répondit le géant.
Il était près de minuit, ce samedi-là, lorsque nos pèlerins commencèrent à prier, et ils continuèrent en prière jusqu’à l’aube.
Peu avant le lever du jour, Chrétien s’écria avec ferveur, comme s’il était saisi d’effroi : Quel fou et insensé je suis de rester ici dans ce cachot, alors que je pourrais jouir de la liberté ! J’ai sur moi une clé appelée Promesse, qui, j’en suis persuadé, peut ouvrir toutes les serrures du château du Doute. —Vraiment ? s’exclama Espoir. Quelle bonne nouvelle tu m’annonces, mon frère ; sors donc cette clé de ton sein et essayons-la !
Chrétien prit la clé et l’essaya sur la porte de la prison. Quelques instants plus tard, la serrure céda, et la porte s’ouvrit toute grande, très facilement. Chrétien et Espoir sortirent.
Ils arrivèrent à la porte extérieure donnant sur la cour du château, qui céda tout aussi facilement. Ils se dirigèrent ensuite vers la grande porte de fer qui fermait toute la forteresse, et bien que la serrure fût extrêmement solide et complexe, ils réussirent à l’ouvrir avec la clé. Ils poussèrent la porte pour s’enfuir au plus vite, mais les gonds grincèrent tellement qu’ils réveillèrent le géant Désespoir, qui se leva aussitôt pour poursuivre les fugitifs ; mais ses forces l’abandonnèrent, car il fut pris d’une de ses crises, ce qui l’empêcha de courir après les pèlerins. Pendant ce temps, eux couraient, atteignant la grande route, libres de toute crainte, car ils étaient déjà hors de la juridiction du géant.
Ayant franchi la passerelle qui donnait accès aux terres du château, ils commencèrent à réfléchir sur la manière de prévenir du danger que représentait le pouvoir du géant, et décidèrent d’ériger là une colonne, en gravant au sommet ces mots : Ce chemin mène au château du Doute, propriété du géant Désespoir, qui méprise le Roi du pays céleste et cherche à détruire ses saints pèlerins.
Cette mise en garde fut utile à beaucoup de ceux qui passèrent plus tard par cet endroit, et qui, lisant l’inscription, purent éviter le danger.
Et après avoir dressé la colonne, ils chantèrent un cantique, dont les paroles disaient à peu près ceci : «Quelle terrible situation fut la nôtre, quand nous avons quitté le droit chemin ; alors nous avons connu ce que c’est que de fouler un sol interdit ! Vous qui nous suivez dans ce pèlerinage, soyez vigilants, apprenez de notre exemple, et fuyez toujours le château du Doute, car vous tomberiez entre les mains du terrible géant Désespoir.»
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Hymne – Prière – «Espérant en Dieu»
samedi 12 juillet 2025
Le Pèlerin, semaine 5, mardi, chapitre 15
mardi 24 juin 2025
Le Pèlerin, semaine 2, jeudi, chapitre 7
CHAPITRE 7
SEMAINE 2 - JEUDI
Lire et prier : « C’est pourquoi il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et Christ t’éclairera. » (Éphésiens 5:14)
Les autres voyageurs arrivèrent également au début du défilé, mais lorsqu’ils virent ces rochers et précipices, et remarquèrent qu’il y avait deux autres chemins beaucoup plus faciles, qui menaient probablement au même endroit que celui qu’empruntait Chrétien, ils décidèrent chacun de prendre leur propre voie.
Ainsi, l’un prit le chemin du Danger et s’enfonça dans une forêt sombre ; l’autre suivit le chemin de la Mort Éternelle, qui le conduisit dans une vaste plaine pleine de montagnes noires, où il trébucha et tomba pour ne plus jamais se relever.
Je tournai alors mes regards vers Chrétien, pour le contempler dans son ascension périlleuse.
Quel labeur ! Quelle fatigue ! Il ne pouvait courir, et parfois même marcher lui était difficile, devant s’aider de ses mains. Heureusement, à mi-hauteur, se trouvait un lieu de repos, préparé par le Seigneur du chemin pour le réconfort des voyageurs fatigués. Parvenu là, Chrétien s’assit pour se reposer.
Il sortit de sa poche son diplôme, pour se réjouir et se consoler en le lisant, et pour examiner le vêtement qu’on lui avait donné au pied de la croix. Mais, tandis qu’il se reposait, il s’endormit, et pendant son sommeil, le diplôme lui glissa des mains. Il ne se réveilla qu’au crépuscule. Alors qu’il dormait encore, quelqu’un s’approcha de lui et lui dit : « Va vers la fourmi, paresseux, considère ses voies et deviens sage » (Proverbes 6:6). À cette exhortation, il se réveilla et se leva immédiatement, poursuivant sa marche avec plus de hâte, jusqu’à atteindre le sommet de la montagne.
Alors qu’il approchait, deux hommes, Timoré¹ et Méfiance, vinrent à sa rencontre en courant dans le sens inverse. — Pourquoi revenez-vous en arrière ? leur demanda Chrétien.
Timoré — Nous nous rendions à la cité de Sion, ayant déjà surmonté les difficultés de ce défilé ; mais à mesure que nous avancions, les obstacles devenaient plus grands, au point qu’il nous a semblé plus prudent de revenir sur nos pas et d’abandonner notre entreprise.
Méfiance — C’est la stricte vérité. Un peu plus loin, nous avons vu deux lions sur le chemin ; qu’ils dormissent ou non, nous ne le savons pas, mais nous avons eu peur de nous en approcher, car ils pourraient nous mettre en pièces.
Chrétien — Vos paroles me font peur ; mais vers où pourrais-je fuir en toute sécurité ? Si je retourne dans mon pays, ma ruine est certaine, car cette terre est condamnée au feu et au soufre ; mais si j’atteins la Cité Céleste, je serai en sécurité pour toujours. Allons donc, ayons confiance ! Reculer, c’est courir à une mort certaine ; avancer, c’est seulement craindre la mort, mais avec la vie éternelle en perspective. Allons donc !
Et il continua son chemin, tandis que Timoré et Méfiance redescendaient la montagne.
Cependant, les paroles de ces deux hommes le troublaient, et, pour se rassurer et se consoler, il chercha son diplôme sur sa poitrine, mais ne le trouva pas ! Grande fut son angoisse et sa confusion de ne pas retrouver ce diplôme qui le consolait tant et qui était son laissez-passer pour entrer dans la Cité Céleste.
Il se souvint alors s’être endormi en chemin et, tombant à genoux, demanda pardon au Seigneur, puis revint sur ses pas pour chercher le document qu’il avait perdu. Pauvre Chrétien ! Qui pourrait exprimer l’amertume de son âme ? Il soupirait, versait des larmes abondantes, et se reprochait amèrement de s’être laissé vaincre par le sommeil dans un lieu destiné uniquement au repos temporaire des voyageurs.
Il scrutait attentivement chaque côté du chemin, à la recherche de son diplôme, et arriva ainsi à l’endroit où il s’était endormi. Là, sa douleur devint plus vive encore, et la blessure de son cœur s’aggrava en contemplant ce lieu qui lui rappelait un malheur si sensible (Apocalypse 2:4-5 ; 1 Thessaloniciens 5:6).
Il s’écria en ces termes : Misérable que je suis ! M’être endormi en plein jour ! Dormir au milieu de tant de dangers ! Céder ainsi à la chair et lui accorder du repos dans un lieu réservé au réconfort temporaire des pèlerins ! Ainsi en fut-il des Israélites qui, à cause de leurs péchés, furent contraints de rebrousser chemin vers la mer Rouge !
Malheureux que je suis ! Me voir obligé de revenir sur mes pas avec tant de peine, ce qui ne serait pas arrivé si je n’avais pas succombé à ce sommeil de péché. Combien serais-je avancé sur ma route à cette heure ! Me voilà obligé de parcourir trois fois un chemin que j’aurais dû faire une seule fois ; et, pire encore, je risque d’être surpris par la nuit, car le jour touche à sa fin ! Comme il m’aurait mieux valu résister au poids du sommeil !
Absorbé dans ces pensées, il arriva au lieu de repos. Il s’assit quelques instants, pour laisser libre cours à ses larmes, jusqu’à ce que, enfin, la Providence lui permit, en tournant les yeux autour du banc où il était assis, d’apercevoir son diplôme ; il le ramassa précipitamment et le remit contre sa poitrine.
Il m’est impossible de décrire la joie qui envahit cet homme en se voyant à nouveau en possession de ce précieux document, gage de sa vie et laissez-passer pour le port tant désiré. Il le serra contre son cœur, remercia Dieu de lui avoir permis de le retrouver, et, pleurant de joie, reprit sa marche, déjà souriant et léger, mais pas suffisamment pour que le coucher du soleil ne le surprenne avant d’atteindre le sommet de la montagne.
Funeste sommeil, disait Chrétien dans sa douleur, tu es la cause pour laquelle je dois désormais voyager de nuit. Le soleil ne m’éclaire plus. Mes pieds ne sauront plus où marcher, et mes oreilles n’entendront que les rugissements des bêtes nocturnes. Hélas ! C’est la nuit que les lions rencontrés par Timoré et Méfiance partent à la chasse. Si je les rencontre dans les ténèbres, qui me délivrera de leurs griffes ? (Apocalypse 3:2 ; 1 Thessaloniciens 5:7-8).
Tels étaient les pensées de Chrétien. Mais, levant les yeux, il aperçut un magnifique palais, situé juste en face du chemin, et appelé le Palais Beau.
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¹ qui a de la crainte ; qui a peur de se tromper ; craintif, timide. Quelqu’un qui se montre hésitant, réservé.
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