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samedi 5 juillet 2025

Le Pèlerin, semaine 4, dimanche, chapitre 11

Le PÈLERIN

LE VOYAGE DU CHRÉTIEN
À LA CITE CÉLESTE

CHAPITRE 11

SEMAINE 4 - DIMANCHE

Lire et prier : « Oui, je juge que tout est une perte, à cause de la sublimité de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur ; à cause de lui, j’ai tout perdu et je considère tout comme des déchets, afin de gagner Christ » (Philippiens 3:8)


Chrétien trouve en Fidèle un excellent compagnon (3)

Chrétien - Très bien ; et que lui as-tu répondu ?

Fidèle - Je lui ai dit que, bien qu’ils soient mes parents selon la chair, tous ceux que je venais de nommer, il n’en restait pas moins vrai que, depuis le moment où je suis entré dans ce chemin, ils avaient renoncé à cette parenté et que je leur rendais la pareille, de sorte qu’à présent, il n’y a aucun lien entre nous.

De plus, je lui ai dit que, en ce qui concerne la vallée, il agissait dans une complète erreur, car l’humanité précède la gloire, l’esprit s’élève avant la chute, raison pour laquelle je préférais traverser cette vallée à l’honneur que les plus sages convoitaient, plutôt que d’opter pour ce qu’il jugeait digne de nos affections.

Chrétien - Et tu n’as trouvé personne d’autre ?

Fidèle - J’ai trouvé un certain Pejo. De tous ceux que j’ai rencontrés dans ma pèlerinage, c’est celui qui me paraît avoir le nom le moins approprié. Les autres cédaient après quelque argumentation, mais cet insolent ne se taisait pas.

Chrétien - Alors, que t’a-t-il dit ?

Fidèle - Eh bien ! Que m’a-t-il dit ? Même la religion elle-même soulevait des objections. Il disait qu’il était servile et misérable pour un homme de s’occuper de telles idées ; que le scrupule [préoccupation morale] de la conscience était une lâcheté ; que ce serait ridicule d’avilir [s’humilier] l’homme au point de mesurer ses paroles, en renonçant [abandonnant] à la fière liberté qui est l’apanage [qualité] des esprits forts de notre temps.

Il objecta [dissensa] aussi que seul un nombre limité des puissants, des riches et des sages avait suivi mon opinion, en tous temps, et qu’aucun d’eux ne l’avait fait que lorsqu’il était devenu sot [fou] et qu’il s’était laissé convaincre de la nécessité de risquer volontairement la perte de tout pour une chose que personne ne sait ce que c’est (1 Cor. 1:26 ; 3:18 ; Phil. 3:7-9 ; Jean 7:48).

Considérez la condition basse et servile de la majorité des pèlerins de notre époque, ajouta-t-il, ainsi que leur ignorance, leur manque de civilisation et de connaissance des sciences naturelles. Sur ce sujet, il discuta longuement, ainsi que sur bien d’autres points similaires, tels que : il est honteux de gémir et pleurer en écoutant un sermon, de rentrer chez soi le visage triste, de demander pardon au prochain pour les offenses les plus légères, et de restituer ce qui a été volé.

Il me dit aussi que la religion fait que l’homme renonce aux grands et aux puissants, parce que ceux-ci ont quelques petits vices (qu’il nommait beaucoup plus doucement), et qu’il reconnaisse et respecte les misérables comme ses frères. N’est-ce pas une honte ? s’exclama-t-il enfin.

Chrétien - Et toi, que lui as-tu répondu ?

Fidèle - Je confesse qu’au début, je ne savais pas quoi lui dire, car il m’a dit tant de choses que mes joues se sont empourprées [rougissement]. Le même Pejo a failli me vaincre. Mais ensuite, j’ai commencé à penser que ce que les hommes considèrent comme sublime est une abomination devant Dieu (Luc 16:15) ; que ce Pejo me dit ce que sont les hommes, mais pas ce qu’est Dieu, ni sa parole, ni ses pensées, et qu’au jour du jugement, nous ne serons pas jugés selon les esprits orgueilleux du monde, mais selon la sagesse et la loi du Très-Haut.

Donc, j’ai pensé que la meilleure chose est sûrement ce que Dieu dit, même si cela s’oppose à tous les hommes du monde. Je vois que Dieu préfère sa religion à une conscience délicate ; que les plus acceptés sont ceux qui, pour le royaume des cieux, se font fous ; et qu’un pauvre qui aime Christ est plus riche que le plus riche du monde, si ce dernier le hait.

Éloigne-toi donc de moi, Pejo ! Ennemi de mon salut ! Dois-je t’écouter au détriment [préjudice] de mon Seigneur, de mon Souverain ? Si je faisais cela, comment pourrais-je le regarder en face au jour de sa venue ? (Marc 8:38). Si je rougissais maintenant de ses chemins et de ses serviteurs, comment pourrais-je espérer sa bénédiction ?

Ce Pejo était vraiment un individu très audacieux. J’ai eu du mal à le faire partir, mais même après, il m’angoissait [tourmentait] par des rencontres répétées, me chuchotant à l’oreille telle ou telle faiblesse dans laquelle tombent ceux qui suivent la religion ; mais enfin, je lui fis comprendre qu’il perdait misérablement son temps, car c’est dans les choses qu’il méprisait que je voyais précisément la plus grande gloire.

Ce n’est qu’ainsi que j’ai pu me débarrasser de ses importunités, et, me déchargeant alors à haute voix, je m’exclamai : Beaucoup de tentations rencontrent ceux qui obéissent à la voix du ciel, et toutes selon les inclinations de la chair : quand les unes sont vaincues, d’autres nous assaillent. Vigilance, pèlerins, comportez-vous toujours vaillamment !

Chrétien - J’estime beaucoup, frère, que tu aies affronté avec tant de courage cet infâme, à qui, comme tu lui as dit judicieusement [prudemment], le nom qu’il porte va si mal. C’est un insolent qui nous poursuit même dans les rues, cherchant à nous faire honte du bien. Mais si son audace n’était pas si grande, comment ferait-il ce qu’il fait ? Nous lui résistons parce que, malgré ses prétentions, il n’atteint ses fins qu’avec les insensés, et avec personne d’autre. Salomon a dit : « Les sages posséderont la gloire, l’exaltation des insensés sera leur ignominie » (Prov. 3:35).

Fidèle - Il m’a semblé très nécessaire de demander à Celui qui veut que nous soyons vaillants pour la vérité sur la terre, qu’il nous protège contre Pejo.

Chrétien - Tu as raison. Et tu n’as trouvé personne d’autre dans la vallée ?

Fidèle - Non, car le soleil m’a éclairé pendant le reste du chemin, ainsi que dans la vallée de l’Ombre de la Mort.

Chrétien - Tu as eu de la chance ; il ne m’est pas arrivé la même chose. Dès l’entrée de la vallée, j’ai dû soutenir un combat terrible et prolongé avec le malin Apollyon. J’ai cru qu’il me tuerait, surtout quand il m’a piétiné comme s’il voulait m’écraser. Quand il m’a jeté à terre, mon épée est tombée de ma main, et je l’ai entendu s’écrier : Maintenant tu ne m’échapperas pas ! Mais j’ai crié vers le Seigneur, et Lui, m’entendant, a mis fin à toutes mes angoisses.

Puis je suis passé à la Vallée de l’Ombre de la Mort, et presque la moitié du chemin j’ai dû avancer dans le noir, car il faisait déjà nuit. Il m’a souvent semblé que j’allais mourir, mais finalement le jour s’est levé, le soleil s’est levé, et ainsi j’ai pu continuer le chemin avec bien plus de calme et de facilité.


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samedi 28 juin 2025

Le Pèlerin, semaine 3, lundi, chapitre 9

LE PÈLERIN

LE VOYAGE DU CHRÉTIEN
VERS LA CITÉ CÉLESTE

CHAPITRE 9

SEMAINE 3 - LUNDI

Lire et prier : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Romains 6:23)


Chrétien arrive dans la vallée de l’Humiliation,
où il est attaqué par le féroce Apollyon, mais le vainc
avec l’épée de l’Esprit et par la foi dans la parole de Dieu.

LE DÉPART de notre pèlerin fut alors décidé, avec le consentement des habitants du palais ; mais avant son départ, on le conduisit de nouveau à l’arsenal, où on l’équipa d’armes d’un acier très fin, pour qu’il puisse se défendre en chemin en cas d’attaque. Ensuite, ils l’accompagnèrent jusqu’à la porte, où il demanda au portier si un voyageur était passé pendant son séjour au palais. Le portier répondit affirmativement.

Chrétien — Le connais-tu ?

Portier — Non, mais je lui ai demandé son nom, et il m’a dit qu’il s’appelait Fidèle.

Chrétien — Ah ! je sais qui c’est ! Je le connais parfaitement ; c’est mon compatriote et mon voisin, et il vient de ma ville. Est-il déjà bien loin ?

Portier — Il doit être presque au bout de la descente.

Chrétien — Merci, bon homme ; que le Seigneur soit avec toi et augmente ses bénédictions à ton égard pour tout le bien que tu m’as fait.

Et il partit. Discrétion, Piété, Charité et Prudence voulurent l’accompagner jusqu’à la fin du défilé, et tous cheminèrent en conversant des choses dont ils avaient déjà parlé.

Arrivés à la descente, Chrétien dit :

Chrétien — La montée m’a semblé difficile, mais la descente ne sera pas moins dangereuse.

Prudence — C’est vrai. Il y a toujours un danger pour l’homme qui descend vers la Vallée de l’Humiliation, là où tu te rends, de glisser ; et les obstacles qu’on y trouve sont aussi périlleux. C’est pourquoi nous avons voulu t’accompagner.

Chrétien descendait avec beaucoup de prudence, mais non sans trébucher plus d’une fois. Lorsqu’ils atteignirent le bas de la pente, les personnages qui l’accompagnaient prirent congé de lui, lui remirent un pain, une bouteille de vin et une grappe de raisin.

Dès qu’il entra dans la vallée, Chrétien se trouva en difficulté. À peine avait-il fait quelques pas qu’un démon abominable, nommé Apollyon, vint à sa rencontre. Chrétien eut peur, et il commença à se demander s’il ne valait pas mieux fuir ou rester ferme à son poste. Mais il se souvint que l’armure ne protégeait pas son dos, et que, par conséquent, tourner le dos à l’ennemi lui donnerait un grand avantage, car il pourrait le blesser de ses flèches.

Il décida donc d’être courageux et de rester ferme, unique ressource qui lui restait pour conserver la vie.

Il fit encore quelques pas, et se retrouva face à face avec l’ennemi. L’apparence du monstre était horrible ; il était couvert d’écailles, semblables à celles des poissons ; il avait des ailes de dragon, des pattes d’ours ; de son ventre sortaient fumée et feu, et sa bouche ressemblait à celle d’un lion. En s’approchant de Chrétien, il le regarda avec mépris, et lui parla ainsi :

Apollyon — D’où viens-tu et où vas-tu ?

Chrétien — Je viens de la ville de Destruction, repaire de tout mal, et je vais vers la cité de Sion.

Apollyon — Tu veux donc dire par là que tu étais mon sujet, car toute cette région m’appartient, et je la domine en tant que prince et dieu. Et tu as osé te rebeller contre la domination de ton roi ? Ah ! si je n’espérais pas encore tirer grand profit de toi, je t’écraserais d’un seul coup !

Chrétien — Il est vrai que je suis né dans tes domaines ; mais ton service était si pénible, et le salaire si misérable, que je n’en vivais même pas, car le salaire du péché, c’est la mort (Romains 6:23). Ainsi, quand j’ai commencé à raisonner, j’ai fait comme toute personne sensée — j’ai cherché à améliorer ma condition.

Apollyon — Aucun prince n’aime perdre ses sujets pour si peu ; et pour ma part, je ne veux pas te perdre. Donc, puisque tu te plains du service et du salaire, reviens de bon gré dans ton pays, et je te promets tout ce qu’on peut te donner dans mes royaumes.

Chrétien — Je suis maintenant au service du Roi des rois, donc je ne peux plus retourner avec toi.

Apollyon — Tu es passé de mal en pis, comme dit le proverbe ; mais en général, ceux qui prétendent être au service d’un tel roi, se dégagent vite de son joug, et, après avoir mieux réfléchi, reviennent à moi. Fais comme eux, et tout ira bien pour toi.

Chrétien — Je lui ai donné ma parole et lui ai juré fidélité ; si je renonçais maintenant, ne mériterais-je pas d’être pendu comme traître ?

Apollyon — C’est ainsi que tu t’es comporté avec moi, et pourtant je suis prêt à oublier tout cela si tu consens à revenir.

Chrétien — Les promesses que je t’ai faites l’ont été avant mon adolescence, et n’ont donc aucune valeur. D’ailleurs, j’espère que le prince sous les bannières duquel je sers maintenant, me pardonnera tout ce que j’ai fait pour te plaire. Et, surtout, je veux te parler franchement : son service, son salaire, ses serviteurs, son gouvernement, sa compagnie et son pays me plaisent bien davantage que les tiens. Tu perds ton temps à essayer de me persuader du contraire ; je suis son serviteur, et je suis résolu à le suivre.


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