Lire et prier : « Ce ne sont pas tous ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! qui entreront dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7.21)
Paul fut le plus grand apôtre du Seigneur. Pourtant, en écrivant l’épître aux Corinthiens, il déclara : « Paul, appelé à être apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, et le frère Sosthène » (1.1). La référence de Paul à Sosthène montre qu’il avait la conscience du Corps et un esprit de coordination. Je doute que beaucoup aient prêté attention au nom de Sosthène.
L’esprit de l’apôtre est différent du nôtre. L’isolement entre nous devient de plus en plus profond. Tous se sentent capables, jeunes et âgés, et c’est comme s’il n’y avait plus besoin de dépendre les uns des autres. Les plus âgés estiment qu’ils sont plus expérimentés et qu’ils savent tout sur l’administration de l’église. Ils pensent savoir être anciens.
Même s’ils ne le disent pas, c’est l’attitude qu’ils cultivent dans leur esprit. On pourrait appeler cela un esprit de démolition, mais en réalité, il s’agit d’un esprit de rébellion. Quand un frère parle, certains peuvent être critiques et dire en leur cœur : « Je le sais déjà ». Ce genre d’esprit est destructeur pour l’œuvre de Dieu.
Nous ne devons pas nous attendre à ce que notre œuvre soit bénie si nous sommes isolés et agissons de manière individuelle. Nous ne devons pas espérer qu’une telle œuvre produise de l’édification. Comme nous annonçons la parole et participons à l’œuvre de Dieu d’une certaine manière, il y aura des résultats.
Même l’œuvre de l’Église catholique produit des résultats. Mais il nous faut nous demander si cette œuvre produit ce que Dieu veut. L’Église catholique peut-elle instruire deux ou trois millions de personnes à vivre dans l’unanimité, à s’aimer mutuellement et à prendre position pour Dieu ?
Les personnes instruites par elle seront pleines d’opinions personnelles. Dieu ne peut pas les édifier. Il ne peut pas obtenir en elles une habitation, une demeure. Que par la miséricorde de Dieu, nous voyions le besoin d’être édifiés et que nous nous consacrions ainsi à une œuvre qui édifie les autres.
Lorsque nous conduisons des personnes au salut, il faut qu’il y ait un élément d’édification. Il ne suffit pas de les rendre spirituelles, il faut aussi les édifier. Après avoir été conduites au Seigneur par notre intermédiaire, elles doivent non seulement aimer le Seigneur, mais aussi être édifiées avec d’autres.
Dans le même principe, les anciens ne doivent pas seulement administrer l’église, mais aussi l’édifier. Ainsi, les frères sous leur administration seront unis et disposés à se soumettre les uns aux autres, considérant la soumission comme leur gloire. Voilà l’œuvre glorieuse que nous devons accomplir ici.
La capacité seule ne suffit pas. Comparés aux anciens, certains frères plus jeunes peuvent avoir plus d’aptitudes ou une capacité intellectuelle supérieure. Cela ne signifie pourtant pas qu’ils peuvent servir comme anciens.
Les qualifications pour être ancien ne dépendent pas de l’aptitude ou de la capacité intellectuelle, mais du brisement et de la soumission. Il est possible que notre œuvre en tant qu’anciens engendre des saints enclins à la dissension et à la rébellion.
Notre service peut amener les gens au salut et en faire des personnes spirituelles, zélées dans leur amour pour le Seigneur, mais non édifiées.
Permettez-moi de vous dire quelque chose de solennel : depuis le début de l’année, je sens que Satan veut que nous accomplissions une œuvre à la fois spirituelle et pleine de zèle, mais aussi destructrice et dépourvue de soumission mutuelle.
Beaucoup de jeunes ont été empoisonnés à cet égard. Nous devons proclamer un avertissement : ceux qui veulent servir le Seigneur doivent emprunter le chemin de l’édification. S’il y a de la connaissance mais pas d’édification, le chemin vers la rébellion est ouvert.
S’il y a de la « spiritualité » mais pas d’édification, c’est le chemin de Satan. En deux mille ans d’histoire de l’Église, Dieu n’a jamais utilisé quelqu’un qui ne soit prêt à se placer sous Sa main et à être soumis.
Aujourd’hui, Dieu ne veut pas seulement sauver des pécheurs et perfectionner les saints. Son œuvre principale est d’édifier une habitation. Nous ne devons jamais penser que l’édification n’est pas essentielle ou qu’elle peut être « fabriquée » facilement.
Dieu doit beaucoup œuvrer pour édifier une personne isolée. Il veut que nous entrions dans la gloire. Il veut que nous soyons édifiés ensemble avec d’autres comme Son habitation glorieuse. Sans coordination ni édification avec les autres, nous ne pourrons pas entrer dans la gloire.
Si nous pouvons vivre et œuvrer de manière coordonnée, Dieu ajoutera d’autres personnes capables de vivre et d’œuvrer ainsi. Si Dieu ne peut pas réaliser Son édification en nous aujourd’hui, Il le fera plus tard. Ceux qui entrent dans la gloire de Dieu doivent être édifiés par Lui.
Pour être édifiés, il est crucial de pouvoir se coordonner avec les autres. Pour être coordonnés, il faut être brisés. Peut-être nous considérons-nous comme de très bonnes pierres, mais nous ne pouvons pas être édifiés ensemble.
De même, quelqu’un capable de se coordonner avec les autres peut sembler être une pierre quelconque. Cela montre simplement que ce qui importe vraiment, ce n’est pas notre degré de « spiritualité », mais notre capacité à être édifiés avec les autres.
Il n’est pas facile pour Dieu de trouver un groupe de personnes prêtes à se soumettre mutuellement et à être édifiées ensemble par Lui. Dieu veut répandre Sa bénédiction, mais il est très difficile de trouver de tels vases.
Le Seigneur a dit que si deux ou trois sont réunis en harmonie, Il serait avec eux et leurs prières seraient exaucées (Mt 18.19-20). Autrement dit, les bénédictions de Dieu sont là où l’édification se manifeste.
Si dix pour cent de ceux qui servent à Taipei sont unis, la bénédiction de Dieu accompagnera leur service. En revanche, s’il n’y a pas de discussions dans une ville mais qu’il n’y a pas non plus d’édification, la bénédiction de Dieu ne sera pas là.
La bénédiction de Dieu repose sur l’unanimité, sur l’harmonie spirituelle entre nous, sur une coordination véritable et une unité authentique. Par exemple, si cinq frères et quatre sœurs se réunissent, les frères doivent être soumis les uns aux autres tout comme les sœurs.
Si un frère choisit un cantique, tous doivent chanter ensemble avec joie. Ce genre de condition et d’esprit amènera la bénédiction de Dieu sur vous.
Il y a aussi beaucoup d’orgueil parmi nous. Il est douloureux d’entendre des questions comme : « Pourquoi est-il ancien et pas moi ? Pourquoi dirige-t-il toute l’église et moi seulement un groupe dans les maisons ? ». C’est de l’orgueil.
L’orgueil est source de soupçons et nous amène à penser que les anciens estiment davantage certains et non nous. C’est honteux.
Si telle est notre condition, nous pourrons prêcher de merveilleux messages, mais notre œuvre ne portera pas de fruit. La question principale est notre personne, et non notre manière de parler. La capacité à mieux prêcher que Paul ne rendra pas notre œuvre plus efficace. Tout dépend de l’état de notre personne.
Une personne orgueilleuse produira d’autres orgueilleux. Nous produisons des fruits selon notre espèce. Nous récoltons ce que nous semons. Celui qui prêche avec orgueil ne doit pas s’attendre à récolter des fruits d’humilité.
Celui qui administre l’église avec orgueil ne doit pas espérer une église humble. Si nous administrons l’église avec orgueil, elle peut se lever pour nous condamner et même nous rejeter. La présence d’une telle condition parmi nous est un lourd fardeau.
Nous devons discerner ce que Dieu accomplit aujourd’hui dans l’univers. Quelqu’un peut dire avec orgueil : « Regardez ! Toutes ces personnes ont été sauvées par mon intermédiaire ». Nous pouvons avoir conduit beaucoup de gens au salut, mais ils peuvent tous être malades, car nous sommes malades.
Ainsi, nous causons du tort à l’église, et nous ne pouvons empêcher notre maladie de se propager. Ceux qui aiment le Seigneur ne loueront pas notre œuvre. Si nous espérons être également aimés et loués par ceux qui aiment et louent le Seigneur, nous récolterons un jour le fruit de notre labeur.
Dans Matthieu 7.22-23, le Seigneur dit : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons en ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles en ton nom ? Alors je leur déclarerai : Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »
Dans ces versets, « Je ne vous ai jamais connus » signifie « Je ne vous ai jamais approuvés ». Le Seigneur n’approuvait pas ce qu’ils faisaient. Nous devons donc toujours nous demander si notre prédication de l’évangile et notre administration de l’église visent ou non à l’édification.
Nous pouvons penser être compétents pour administrer l’église, mais après trois ans, elle sera en rébellion. Que le Seigneur ait miséricorde de nous, et que nous comprenions que l’esprit de Babel est la rébellion, et cela est intolérable.
Si nous pouvons accueillir avec humilité Sa miséricorde, nous serons bénis. Que le Seigneur ait miséricorde de nous et nous délivre de l’esprit de Babel, afin que nous devenions humbles et soumis.
La semence de l’orgueil en chacun de nous est le plus grand obstacle pour le Seigneur dans Son œuvre d’édification. Elle est la source de notre manque d’édification.
Si nous voulons être édifiés, nous devons nous soumettre aux autres et les accueillir. La soumission requiert l’humilité, et l’accueil requiert la douceur. Celui qui n’est ni soumis ni accueillant est orgueilleux, pensant qu’il peut tout faire par lui-même.
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