Lire et prier: « Car un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu cette nuit et m’a dit: Paul, ne crains point! Il faut que tu comparaisses devant César, et voici: Dieu t’accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi » (Ac 27:23-24).
IL AVAIT PRÉDIT LE DANGER DU VOYAGE
Considérons maintenant quelques détails rapportés dans Ac 27:1-14. Le verset 1 dit: « Lorsqu’il fut décidé que nous embarquerions pour l’Italie, on remit Paul et quelques autres prisonniers à un centenier nommé Julius, de la cohorte impériale ». Le verbe « embarquerions » indique que Luc, l’auteur des Actes, faisait partie du voyage.
La cohorte impériale, ou cohorte Augusta, devait avoir été nommée ainsi par César Auguste (cf. Lc 2:1). La cohorte, l’une des dix divisions de l’ancienne légion romaine, comprenait six cents hommes. Au verset 2, il est écrit: « Nous montâmes à bord d’un navire d’Adramyttium qui devait longer les côtes de l’Asie et nous levâmes l’ancre. Aristarque, un Macédonien de Thessalonique, était avec nous ». C’est le début du quatrième voyage ministériel de l’apôtre, qui se termine dans Ac 28:31.
Dans son récit, Luc rapporte qu’à Myre, le centenier trouva « un navire d’Alexandrie qui allait en Italie, et il nous fit monter à bord » (v. 6). Dans les versets 9 et 10, nous lisons: « Un temps assez long s’était écoulé, et la navigation devenait dangereuse, car l’époque du jeûne était déjà passée. C’est pourquoi Paul avertit les autres en disant: Hommes, je vois que le voyage sera périlleux et causera de grands dommages, non seulement à la cargaison et au navire, mais aussi à nos vies ».
Le jour du jeûne mentionné au verset 9 se réfère au jour de l’expiation (Lv 16:29-31; 23:27-29; Nb 29:7). Au verset 10, Paul exprima son ressenti concernant le danger du voyage. Les marins étaient des experts en navigation et connaissaient tout sur les vents et la mer, mais ils n’avaient pas le discernement qu’il avait. Bien qu’il les ait avertis des dommages et des pertes auxquels ils seraient confrontés, « le centenier se fiait davantage au pilote et au propriétaire du navire qu’à ce que disait Paul » (v. 11). Le pilote et le propriétaire du navire convainquirent le centenier de ne pas écouter Paul.
Ainsi, suivant leur concept erroné, ils poursuivirent le voyage. Paul n’était évidemment ni marin ni pilote. Il était plutôt un prédicateur qui, à ce moment-là, était prisonnier. Cependant, il avait plus de discernement que le centenier, les soldats, les marins, le pilote et le propriétaire du navire. Cela révèle son caractère.
Actes 27:13-26 décrit la tempête et la prédiction de Paul concernant la sécurité. Les versets 13 et 14 disent: « Un léger vent du sud s’étant levé, ils pensèrent pouvoir exécuter leur dessein; ils levèrent l’ancre et côtoyèrent de près l’île de Crète. Mais peu de temps après, un vent impétueux, qu’on appelle Euraquilon, se déchaîna sur l’île ». Littéralement, le terme grec traduit par « l’île » au verset 14 est « elle » et fait référence à la Crète.
Les versets 15 à 17 poursuivent: « Le navire fut entraîné sans pouvoir résister au vent, et nous nous laissâmes emporter. Passant sous une petite île nommée Clauda, nous parvînmes avec peine à nous rendre maîtres du canot; après l’avoir hissé à bord, on se servit de moyens pour ceinturer le navire; dans la crainte de tomber sur la Syrte, on abaissa les voiles, et c’est ainsi qu’on se laissa entraîner ».
« Hisser le canot » signifiait le remonter à bord, car, par temps calme, il était attaché à l’arrière du navire par une corde (Vincent). Les moyens mentionnés au verset 17 faisaient référence à des cordes et des chaînes. Ceinturer le navire consistait à passer ces attaches autour de la coque. La Syrte, qu’ils craignaient d’atteindre, était un banc de sable au sud-ouest de l’île de Crète. Pour les marins, « abaisser les voiles » signifiait soit les baisser, soit jeter l’ancre.
Selon les versets 18 et 19, ils commencèrent à jeter à la mer la cargaison et aussi les équipements du navire. Le verset 20 indique que la tempête était si violente qu’ils perdirent tout espoir: « Le soleil et les étoiles ne parurent pas pendant plusieurs jours, et la tempête était si forte que nous perdîmes enfin toute espérance de nous sauver ».
Comme nous le verrons, ce fut une bonne occasion pour Paul de s’adresser aux personnes à bord. À ce sujet, le verset 21 dit: « On n’avait pas mangé depuis longtemps. Alors Paul, debout au milieu d’eux, leur dit: Hommes, il fallait m’écouter et ne pas quitter la Crète, afin d’éviter ce péril et ce dommage ». Bien qu’étant prisonnier enchaîné, son comportement montrait une grande prestance et dignité. Le récit de Luc, en rapportant l’action du Seigneur sur terre, ne met pas l’accent sur la doctrine, mais sur le témoignage des témoins du Seigneur (Ac 1:8).
Ainsi, dans sa narration, il n’y a pas de détails doctrinaux, mais des événements concernant ces témoins, pour illustrer leur témoignage dans leurs vies. C’est exactement ce que nous voyons dans le voyage de Paul dans les deux derniers chapitres.
Ici, Paul était un témoin du Seigneur. Ainsi, nous ne devons pas lire le récit de Luc comme une simple histoire de tempête en mer. Au contraire, nous devons y voir la description de la vie d’un témoin vivant de Christ. En Ac 27:21, Paul fut direct. Les autres à bord du navire n’avaient rien à dire. Tous, y compris le centenier et le pilote, furent subjugués.
Au verset 22, Paul continua: « Mais maintenant, je vous exhorte à prendre courage, car aucun de vous ne périra; il n’y aura de perte que celle du navire ». Tous avaient perdu courage et s’attendaient à mourir. Lui, cependant, leur demanda de prendre courage, leur assurant qu’il n’y aurait pas de pertes humaines, seulement celle du navire. Ici, il semble dire: « Aucun de nous ne mourra, mais le navire sera perdu. Puisque vous ne m’avez pas écouté, vous perdrez le navire ».
Les versets 23 et 24 poursuivent: « Cette nuit, un ange du Dieu à qui j’appartiens et que je sers m’est apparu, et m’a dit: Paul, ne crains point! Il faut que tu comparaisses devant César, et voici: Dieu t’accorde la vie de tous ceux qui naviguent avec toi ». Au verset 23, il montra d’abord qu’il appartenait à Dieu, puis qu’il Le servait. Le terme grec traduit par « je sers » signifie « je sers comme prêtre ».
Au verset 24, l’ange lui assura qu’il comparaîtrait devant César. Cela visait à accomplir la promesse du Seigneur en Ac 23:11 et le désir de l’apôtre en Ac 19:21. Selon le verset 24, Dieu lui donna tous ceux qui naviguaient avec lui. Cela montre que Dieu les avait confiés à Paul et qu’ils étaient tous soumis à lui. Si Paul n’avait pas été avec eux, ils auraient tous perdu la vie. Ici, il semble dire: « À cause de moi, vos vies seront préservées. Le Seigneur vous a tous donnés à moi ».
Dans les versets 25 et 26, il poursuivit: « C’est pourquoi, ô hommes, rassurez-vous, car j’ai confiance en Dieu: il en sera comme il m’a été dit. Mais nous devons échouer sur une île ». Nous pouvons considérer cela à la fois comme une parole de discernement et de prophétie. Paul avait la sagesse d’observer la situation et de discerner ce qui allait se produire. Comme il prononça une parole aussi catégorique sur l’échouage sur une île, nous pouvons la considérer comme une prophétie.
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