Lire et prier : « Pour ceux qui sont sans loi, comme si j’étais sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. » (1 Co 9:21)
LA COMMISSION SPÉCIALE
DU SEIGNEUR POUR NOUS (3)
Nous cherchions à recevoir les bagages spirituels des autres ; nous acceptions des choses qui concernaient l’évangile et la vérité. Toutefois, cette attitude amena le frère Yu Cheng-hwa à l’audace d’accepter tout ce qui venait de Madame Guyon, y compris des éléments propres au catholicisme.
Il agit ainsi parce que les collaborateurs avaient adopté l’attitude d’accepter tout ce qui concernait l’évangile, la spiritualité ou la vérité que quelqu’un pouvait offrir, quelle que soit la dénomination ou la faction à laquelle il appartenait, pourvu que cela ne compromette pas notre fondement.
Lors de la réunion des collaborateurs tenue à Shanghai en 1937, nous avons partagé au sujet de la ligne d’Antioche. Le frère Nee proposa que nous procédions de deux manières. D’un côté, nous irions tous dans divers lieux pour y établir des réunions en vue de la propagation ; de l’autre, ceux d’entre nous qui avaient la conviction de la vérité chercheraient à travailler dans les dénominations, en transmettant la vérité et en leur fournissant un apport spirituel. Après cette communion, nous avons commencé à accomplir l’œuvre selon ces deux aspects.
Peu de temps après cette communion, cependant, la guerre avec le Japon éclata. Cela interrompit l’œuvre de propagation. À cette époque, il y avait beaucoup d’intellectuels parmi nous ; beaucoup travaillaient dans les domaines médical et éducatif.
Pendant la guerre, beaucoup d’entre eux déménagèrent dans des provinces éloignées du front de guerre et furent évacués des lieux occupés par les Japonais, comme Nankin. Ce n’est qu’à la fin de la guerre que nous avons commencé à nous rassembler de nouveau dans ces lieux.
Pendant la guerre, Satan était à l’œuvre et porta un coup sévère au frère Nee. En conséquence, ceux qui s’étaient installés loin de la guerre ne recevaient que peu d’approvisionnement, et les croyants dans les territoires occupés par l’ennemi étaient faibles. Ainsi, le témoignage fut affaibli partout.
Dans cette condition de faiblesse, nous avons constaté que ceux qui œuvraient dans les dénominations étaient plus efficaces dans l’évangélisation, qu’ils étaient semblables à nous en ce qui concerne la spiritualité, et qu’ils formaient des personnes qui comprenaient la vérité. Il semblait que faire sortir les gens des dénominations était notre seule réussite. Notre situation était triste et sombre.
Après la guerre, les responsables passèrent par de grandes difficultés entre eux, car ils avaient traversé une longue période d’abandon, d’épreuves et de frustrations. Les églises passèrent par diverses épreuves. Lorsque les saints retournèrent à Shanghai, tous les collaborateurs se réunirent et eurent une communion.
Sur la base de nos perceptions et de nos expériences, nous avons décidé que nous devions maintenir le témoignage de notre vision initiale, le témoignage d’une seule église dans chaque ville, et que nous devions édifier toutes les choses spirituelles sur ce fondement.
Nous continuerions à accepter les éléments liés à l’évangile, à la spiritualité et à la vérité issus d’autres dénominations ou factions. La seule chose à laquelle nous ne renoncerions pas et sur laquelle nous insisterions serait le fondement de l’église. Nous continuerions à insister pour prendre le fondement d’une ville pour chaque église ; et nous nous attacherions fermement au témoignage du Corps de Christ.
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