L’ADMINISTRATION DE L’ÉGLISE
ET LE MINISTÈRE DE LA PAROLE
CHAPITRE QUATORZE :
LA RESTAURATION DE LA BASE DE L’ÉGLISE
SEMAINE 10 – DIMANCHE
Lecture biblique : Ac 14.23 ; Tt 1.5
Lire et prier : « Mais moi, je t’offrirai des sacrifices avec un chant d’actions de grâce ; j’accomplirai les vœux que j’ai faits. Le salut vient de l’Éternel. » (Jonas 2.9)
LA COMMISSION SPÉCIALE
DU SEIGNEUR POUR NOUS
Nous reconnaissons que le Seigneur a déjà utilisé différentes méthodes et de nombreux ouvriers pour sauver des milliers de personnes. Ce n’est pas tellement par notre intermédiaire, mais plutôt par celui des autres que Dieu a accompli beaucoup de choses en matière de salut. En réalité, nous devons apprendre des autres sur les nombreuses façons de conduire les gens au salut.
Dieu a aussi beaucoup œuvré en ce qui concerne la vie, par le biais d’autres personnes, et leur œuvre a été excellente. Cela est vrai aussi bien dans le monde occidental qu’en Chine. Le Seigneur a fait beaucoup, tant en Orient qu’en Occident, pour aider les gens à devenir spirituels, à se consacrer, à L’aimer, à vivre en Sa présence, à Le craindre et à marcher avec Lui.
Cependant, le Seigneur nous a donné une commission spéciale concernant l’unique Église dans une seule ville, l’édification et l’expression du Corps de Christ. En dehors de nous, personne d’autre ne s’est soucié de ces sujets. Nous sommes les seuls à y avoir prêté attention, et nous avons même souffert de l’opposition à cause de cela.
Nous avons été attaqués par beaucoup de personnes extérieures, principalement à cause de ces points. Ils affirment qu’il suffit de sauver les gens et de les aider à devenir spirituels, et qu’il n’est pas nécessaire de se soucier de se rassembler et d’être édifiés dans chaque ville pour devenir l’expression du Corps de Christ.
Ils disent que si l’on se concentre uniquement sur le salut et la spiritualité, il n’y aura pas de problèmes liés aux dénominations, à l’église et à la base de l’église. Ils disent que les gens peuvent être sauvés aussi bien dans l’église catholique que dans l’église presbytérienne, et qu’ils peuvent être spirituels dans l’une comme dans l’autre.
Certains croyants estiment qu’ils peuvent être spirituels par eux-mêmes ; ils pensent également que, puisqu’ils sont spirituels, ils peuvent s’unir pour être un dans l’Esprit. Parmi ceux qui pensaient ainsi figuraient M. Chia, le principal pasteur de l’église presbytérienne, M. Kao, principal pasteur de l’église Quaker, et Cheng, un ouvrier chrétien spirituel.
Ils étaient tous très spirituels. Ils pensaient qu’étant en Christ et dans l’Esprit Saint, ils pouvaient s’unir pour former un groupe spirituel et s’occuper ensemble de l’œuvre. C’est pourquoi ils publièrent un magazine intitulé "La Lumière Spirituelle" ("The Spiritual Light") et invitèrent la sœur Ruth Lee à en être la rédactrice.
En 1925, après avoir compris l’unité de l’Église et le péché du dénominationnalisme, la sœur Ruth Lee ne voulut plus servir comme rédactrice et décida de démissionner. Les pasteurs ne furent cependant pas d’accord avec cela. Plus tard, lorsque le gouvernement nationaliste chinois était engagé dans la lutte contre les chefs militaires rebelles, quelques soldats communistes de l’armée nationaliste mirent le feu aux bâtiments des églises à Nankin et arrêtèrent les prédicateurs. Le bureau du magazine *La Lumière Spirituelle* ne fut pas épargné.
Je respectais ces personnes spirituelles. Je peux encore témoigner, la conscience pure, qu’elles étaient des chrétiens consacrés vivant dans la présence du Seigneur. Toutefois, la base de la localité et l’édification du Corps de Christ ne sont pas de simples sujets que nous enseignons ; ils sont liés à notre témoignage.
J’ai parlé avec le pasteur Chia et le pasteur Cheng. Je ne pouvais que recevoir humblement leurs instructions spirituelles, confessant qu’ils étaient des hommes pieux, spirituels, des frères expérimentés vivant dans la présence du Seigneur. Mais ils ne savaient pas, ni ne comprenaient, que Dieu nous avait confié la commission du témoignage de l’expression locale du Corps. Ils en vinrent même à m’exhorter à ne pas insister sur ce point.
Un jour, en 1937, je rencontrai par hasard le pasteur Cheng dans le même train. Je ne me souviens pas des détails de notre conversation, mais je me souviens clairement qu’il m’exhorta à ne pas être aussi insistant.
Il me dit qu’il suffisait de prêcher diligemment l’évangile pour sauver les âmes et de parler de la vérité de Dieu pour nourrir et perfectionner les autres. Il affirma que cela était le sommet de la vie chrétienne. Son attitude était sincère, et il nous estimait et nous admirait sincèrement.
Par notre manière de parler et notre attitude, il savait que nous étions fermes quant à la vérité et que nous avions un fondement solide. Pour cette raison, le pasteur Cheng, et même le pasteur Chia, nous appréciaient. Nous aussi, nous les respections profondément devant le Seigneur, comme on respecte des frères plus âgés et expérimentés.
Nous avions également une communion avec un pasteur nommé Ting, que nous respections. Il avait plus de soixante-dix ans lorsque j’en avais une trentaine. C’était un vieil homme qui vivait dans la présence du Seigneur. Nous le respections et l’aimions, et lui aussi nous aimait et nous estimait.
Ces frères plus âgés considéraient comme précieux le fait que des jeunes comme nous soient prêts à renoncer à leur avenir pour vivre pour le Seigneur. Ils nous estimaient vraiment. Mais ils nous considéraient toujours comme exagérés. Un jour, ils laissèrent entendre que nous étions le groupe le plus important parmi les chrétiens chinois, et que, si nous changions et devenions plus modérés, nous serions le modèle des églises en Chine et l’avenir des églises chinoises dépendrait de nous. De leur point de vue, nous étions trop radicaux dans notre attitude.
Cependant, nous avons compris que le témoignage du Seigneur est dispensationaliste [lié à la dispensation ou à l’ère]. Ces frères plus âgés avaient reçu une vision dans leur génération, mais il ne faisait pas partie du dessein du Seigneur que nous restions dans leur témoignage.
Le Seigneur continue à agir et désire aller plus loin. C’est pourquoi, bien que nous respections la portion qu’ils avaient reçue, nous savions que Dieu voulait faire un pas de plus en Chine. Le Seigneur veut plus que le salut et le développement de la spiritualité personnelle ; Il veut accomplir le témoignage de Son Corps, le témoignage de l’église de ville en ville, afin d’obtenir un vase collectif pour s’exprimer. C’est cela que le Seigneur nous a montré il y a plus de vingt ans.
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